Listen "Suspension"
Episode Synopsis
Écoutez comment l’architecture place le visiteur en suspension dans de nombreux espaces du musée.
Transcript
Female Narrator: [Light music with strings begins.] Quand on s'avance sur la rampe en spirale, un espace en expansion constante se déploie devant soi. Cette sensation s’intensifie au fur et à mesure de l’ascension, comme si le bâtiment nous soulevait. Au niveau le plus bas, la rampe est un peu exiguë, à l’image du maillage serré des rues du quartier de SoHo de New York. En s’élargissant, elle ressemble plus à un large chemin. On sent le même contraste qu’entre Mott Street et Broadway, ou une ruelle et un boulevard.
Même assis sur les bancs qui bordent la rampe, sous vous sentirez peut-être un peu en déséquilibre. Sur les parties en saillie, des demi-cercles ressemblant à des balcons en projection dans la rotonde, on se sent suspendu dans le vide [music ends]. Et c’est le cas.
Ces saillies reposent sur le bord d’un cantilever. Elles ont été conçues dans un souci de robustesse, mais aussi de légèreté pour en réduire le poids. Si on tapote de la main sur le mur en béton à côté de la saillie [tapping], on sent qu’il n’est pas plein [hollow tapping] Même si elles semblent en béton massif, les saillies sont des structures recouvertes de plâtre.
Si on perçoit parfaitement l’immensité et le poids du bâtiment, on a ici un indice de sa surprenante légèreté [light music begins]. Même les murs massifs incurvés de la rotonde – barrière de béton entre l’intérieur et l’extérieur – mesurent seulement 12,5 cm d’épaisseur par endroits. Un clou trop long y serait visible de l’extérieur.
Le musée nous met en apesanteur de différentes manières. Vous remarquerez peut-être l’absence de colonnes le long des rampes. C'est que les rampes sont elles aussi en saillie. À intervalles réguliers, elles forment une intersection avec les parois verticales intérieures en béton, appelées murs de toile, d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur. Elles vont du sol jusqu’à la verrière, en soutenant la spirale comme une cage thoracique. Au nombre de douze, elles rayonnent à intervalles de trente degrés autour des rampes circulaires. Les rampes sont en fait suspendues à ces murs [music stops].
Tout au bas de la rampe, les murs de toile s’avancent sur une trentaine de centimètres seulement. À chaque spire, la rampe s’élargit et ils s’avancent de plus en plus, divisant l’espace comme des membranes d’agrumes. Au sommet de la rampe, les murs de toile semblent moins en saillie pour former de simples murs, séparant un serpentin ininterrompu de galeries ouvertes indépendantes [music resumes faintly]. De bas en haut, le bâtiment évolue en crescendo. La rampe qui s’élargit et les murs de toile de plus en plus hauts intensifient la cadence au fur et à mesure de l’ascension [Piano melody begins.] Les murs de toile qui soulèvent chaque rampe donnent une impression d’apesanteur.
Quand on prend conscience de cette apesanteur, on a l’impression que le sol de la rotonde est l’endroit le plus stable du musée. Même si on s’y sent mieux en équilibre, on est toujours en suspension, en porte-à-faux au-dessus d’un autre espace surplombant un théâtre caverneux moquetté [music fades out].
Transcript
Female Narrator: [Light music with strings begins.] Quand on s'avance sur la rampe en spirale, un espace en expansion constante se déploie devant soi. Cette sensation s’intensifie au fur et à mesure de l’ascension, comme si le bâtiment nous soulevait. Au niveau le plus bas, la rampe est un peu exiguë, à l’image du maillage serré des rues du quartier de SoHo de New York. En s’élargissant, elle ressemble plus à un large chemin. On sent le même contraste qu’entre Mott Street et Broadway, ou une ruelle et un boulevard.
Même assis sur les bancs qui bordent la rampe, sous vous sentirez peut-être un peu en déséquilibre. Sur les parties en saillie, des demi-cercles ressemblant à des balcons en projection dans la rotonde, on se sent suspendu dans le vide [music ends]. Et c’est le cas.
Ces saillies reposent sur le bord d’un cantilever. Elles ont été conçues dans un souci de robustesse, mais aussi de légèreté pour en réduire le poids. Si on tapote de la main sur le mur en béton à côté de la saillie [tapping], on sent qu’il n’est pas plein [hollow tapping] Même si elles semblent en béton massif, les saillies sont des structures recouvertes de plâtre.
Si on perçoit parfaitement l’immensité et le poids du bâtiment, on a ici un indice de sa surprenante légèreté [light music begins]. Même les murs massifs incurvés de la rotonde – barrière de béton entre l’intérieur et l’extérieur – mesurent seulement 12,5 cm d’épaisseur par endroits. Un clou trop long y serait visible de l’extérieur.
Le musée nous met en apesanteur de différentes manières. Vous remarquerez peut-être l’absence de colonnes le long des rampes. C'est que les rampes sont elles aussi en saillie. À intervalles réguliers, elles forment une intersection avec les parois verticales intérieures en béton, appelées murs de toile, d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur. Elles vont du sol jusqu’à la verrière, en soutenant la spirale comme une cage thoracique. Au nombre de douze, elles rayonnent à intervalles de trente degrés autour des rampes circulaires. Les rampes sont en fait suspendues à ces murs [music stops].
Tout au bas de la rampe, les murs de toile s’avancent sur une trentaine de centimètres seulement. À chaque spire, la rampe s’élargit et ils s’avancent de plus en plus, divisant l’espace comme des membranes d’agrumes. Au sommet de la rampe, les murs de toile semblent moins en saillie pour former de simples murs, séparant un serpentin ininterrompu de galeries ouvertes indépendantes [music resumes faintly]. De bas en haut, le bâtiment évolue en crescendo. La rampe qui s’élargit et les murs de toile de plus en plus hauts intensifient la cadence au fur et à mesure de l’ascension [Piano melody begins.] Les murs de toile qui soulèvent chaque rampe donnent une impression d’apesanteur.
Quand on prend conscience de cette apesanteur, on a l’impression que le sol de la rotonde est l’endroit le plus stable du musée. Même si on s’y sent mieux en équilibre, on est toujours en suspension, en porte-à-faux au-dessus d’un autre espace surplombant un théâtre caverneux moquetté [music fades out].
More episodes of the podcast Solomon R. Guggenheim Museum
About the Artist
10/07/2025
On Sanguine, 2024
02/06/2025
Artist Introduction
02/06/2025
Black Steel in the Hour of Chaos, 2008
02/06/2025
Artistic Evolution
02/06/2025
Toni Morrison: The Bluest Eye
02/06/2025
ZARZA We are Zarza, the prestigious firm behind major projects in information technology.