Échelle

01/03/2023 4 min
Échelle

Episode Synopsis

Écoutez une description de la transition entre les petits espaces intimes et les endroits les plus spacieux du musée Guggenheim.

Transcript
Female Narrator: [Music with reed instrument begins.] À l’intérieur du bâtiment, on est frappé par l’interaction entre les espaces étroits et intimes et les immenses espaces communs. Ouverte et aérée, la Galerie haute est l’un des premiers espaces d’exposition accessibles depuis la rampe, avec un plafond cathédrale de 6 m de haut. C’est une alcôve par laquelle on entre après avoir gravi trois petits escaliers. Cette galerie présente des proportions insolites. Elle correspond à une fraction d’un grand cube, comme un coin triangulaire [music stops].

En regardant derrière soi, vers le haut, une ouverture en demi-cercle dans le mur permet de voir les gens un niveau au-dessus qui regardent dans la galerie. Leur présence sur la rampe au-dessus de nous, encadrée par la fenêtre cintrée, donne une impression solennelle, comme s’ils allaient prononcer un discours. Dans tout le musée, les surplombs de ce type révèlent le caractère interconnecté du bâtiment.

[String instrument begins playing.] Quand on revient sur la rampe, on retrouve un espace à l’échelle humaine. Les plafonds d’environ 3 mètres de haut planent au-dessus de nos têtes sur presque toute la longueur de la rampe en colimaçon. L’environnement se démarque par son confort, tant en termes de son que de mouvement.

Plus haut, d’autres chemins mènent vers de nouveaux espaces débouchant sur la spirale. Derrière la rotonde, on trouve les galeries de la Tour [gentle piano music begins], espaces rectangulaires hauts de plafond au sol plat offrant une sensation d'ampleur et de modération. Derrière la grande colonne qui traverse chaque étage, vous trouverez une entrée pour accéder à ces galeries paisibles, ou un surplomb pour admirer les pièces à haut plafond d’en haut [music stops].

En sortant de la rotonde pour entrer dans une galerie latérale adjacente, on est attiré par un autre espace à plafond bas. Contrastant avec l’impression d’ouverture de la rotonde, certains s’y sentent claustrophobes, tandis que son sol de niveau procure à d’autres une sensation de stabilité et un confort d’échelle.

[Xylophone begins playing.] Au plafond, des lucarnes hémisphériques semblent flotter comme des bulles. L’espace est façonné par différentes formes : un escalier s’enroulant en un colimaçon étroit, au centre de la galerie dont les colonnes lui font écho. Au niveau supérieur, dans le café du musée, des baies vitrées du sol au plafond donnent sur la cime des arbres de Central Park et offre une vue de près de l’extérieur de la rotonde [xylophone fades out]. Ces espaces idiosyncrasiques se déploient au fur et à mesure que l’on s’écarte de l’allée principale, offrant une nouvelle expérience du bâtiment.

Les visiteurs peuvent circuler librement dans tout le musée, en suivant leur propre chemin. On peut par exemple passer de la rotonde lumineuse à l’ascenseur étroit. En forme de demi-cercle, contrairement à la plupart des ascenseurs, il donne l’impression d’être à l’intérieur d’un demi-cylindre. On se sent comprimé non seulement par la forme des parois, mais aussi par la couleur, un rouge sombre et profond, qui contraste vivement avec les tonalités lumineuses du reste du bâtiment.

on guggenheim.org/audio